Un travail en réseau
Plusieurs centres qui travaillent ensemble : un véritable réseau
L’association Hegalaldia ne travaille pas seule dans son coin : sa notoriété l’amène à prendre en charge des animaux transférés d’autres structures lorsque des phases de réhabilitation s’avèrent compliquées.
En effet, l’association reçoit de temps à autres des animaux dont les autres centres ne trouvent pas de solutions pour les soigner, ou encore lorsqu’ils rencontrent des difficultés d’un point de vue matériel. Voici quelques exemples :
Le centre LPO d’Audenge –
De 2006 à 2011 le centre de soins Hegalaldia a récupéré plusieurs centaines d’animaux provenant du centre de soins LPO Audenge : il n’avait pas de volières adaptées pour la dernière phase de réhabilitation au vol de certains rapaces. Cet échange s’est arrêté en 2012, puisque le centre d’Audenge a enfin eu la joie de voir des volières pousser sur son terrain ;-)
Depuis, de nouveaux transferts d’animaux entre ce centre LPO Audenge et Hegalaldia ont eu lieu en janvier et février 2016. En effet, par deux fois, nous avons réceptionné plusieurs oiseaux marins (Fous de Bassans, Grands Labbes, Fulmar Boréal, Guillemots de Troïl). Le centre de soins LPO est en plein déménagement et ne dispose pas suffisamment d’eau chaude pour laver les oiseaux marins. De plus, ils ont vu leur piscine s’envoler avec les forts coups de vents de janvier…
C’est en toute logique qu’ Hegalaldia a accepté de prêter main forte à ses collègues en accueillant plus d’une vingtaine d’oiseaux marins pour les dernières phases de soins : lavage et rééducation.
A ce jour, nous avons encore 1 Fou de Bassan, 1 Fulmar et 4 Guillemots de Troïl, en plus des animaux du centre d’Hegalaldia. Tous ont été lavés pour retirer les graisses de poissons et retrouver leur imperméabilité. Ils sont en piscine et seront bientôt prêts à retrouver le large.
Le centre de Charente Nature –
En 2008, Stephan et Céline sont partis sur le centre de Charente Nature, munis du matériel nécessaire pour laver un balbuzard pêcheur. Celui-ci était tombé dans une nappe d’huile de vidange…
Fin 2015, la soigneuse responsable de ce centre nous avait contacté au sujet d’une cigogne. Suite à une électrisation, le courant est passé par son bec avant de ressortir par son aile. Cela a provoqué de graves lésions au niveau de l’aile gauche, ainsi qu’un énorme trou au niveau de son bec, sous la mandibule inférieure.
La soigneuse était très soucieuse quant à sa survie : il était impossible pour la cigogne de se nourrir seule depuis août. Elle était alors gavée tous les jours pour la maintenir en vie.
Son état n’évoluant pas, Danielle avait demandé à Hegalaldia de bien vouloir l’accueillir car nous avions déjà 3 autres cigognes sur la structure : dans ce genre de cas, le moral est très important et peut s’avérer salvateur.
La cigogne a donc été transférée au Pays basque. Quelques jours en box, des aménagements spéciaux pour sa nourriture, et voilà qu’elle mange seule ! Soulagement pour l’équipe et un bon point pour la belle qui augmente ses chances. Elle passe très vite en volière avec ses congénères. Suivie de près, nous constatons une très belle cicatrisation de ses plaies et elle commence à bien voleter dans sa volière de 26m de long.
Il ne reste plus qu’à ce que le bec se régénère entièrement avant d’envisager un relâché. Pour aider cela nous lui faisons un léger curetage, une fois par semaine, afin de redynamiser les tissus pour favoriser la cicatrisation et la repousse de la mandibule.
Il ne nous reste plus qu’à être patient !
Osiris, le fameux Percnoptère –
Si vous nous suivez depuis longtemps, vous devez connaitre Osiris… Non ? Alors un petit rappel sur ce lien !
Fin 2014 il avait été trouvé sur l’île de Ré. D’abord pris en charge par le centre de soins de Saint-Denis-du-Payre, en Vendée, il aura finalement rejoint Hegalaldia.
Notre mission : faire en sorte que cet animal retrouve un comportement sauvage pour pouvoir être relâché. Mikel l’accepta et l’a prise à bras le corps et s’est creusé les méninges : création d’un déguisement de Perc, ramassage de bouses pleines d’insectes dans les prés d’à côté, recherche d’infos, aménagement et réaménagement des volières… Bref, après quelques temps à ce régime et un hébergement partagé avec ses congénères vautours (percnoptères, vautours fauves et gypaète), notre bel Osiris a été équipé d’une balise satellite et a pu retrouver sa liberté.
N’hésitez pas à lire ou relire ses récits sur son profil facebook !
Une entente indispensable –
Ce genre d’entente est indispensable pour réussir au mieux notre mission de soin à la faune sauvage… Chaque centre a ses spécialités, a du matériel et des compétences différentes… Nous sommes ravis de pouvoir travailler main dans la main avec nos collègues, et espérons pouvoir continuer à les aider !