Un centre de soin à la faune sauvage a pour mission de venir en aide aux animaux sauvages en détresse, blessés, orphelins, en danger… afin de les soigner, dans le but ultime de les relâcher dans la nature. Cela comprend plusieurs étapes, toutes essentielles à la réussite de cette mission :

  1. Le rapatriement de l’animal en détresse dans de bonnes conditions, le plus rapidement possible sur la structure.
  2. Le diagnostic et le soin de l’individu.
  3. La réhabilitation de l’animal afin qu’il puisse recouvrir la capacité de survivre seul dans la nature.
  4. Le relâcher lorsque l’animal est prêt.

Cette mission de sauvegarde est d’intérêt général puisqu’il s’agit là de notre patrimoine naturel commun. Les animaux accueillis sont pour la plupart du temps victimes de nos activités : chocs contre des baies vitrées, des véhicules ou des câbles électriques; mazoutage lors de marées noires ou de dégazages clandestins plus discrets, dénichées lors de jardinage, tirs,…

Les populations faunistiques sont en perpétuelle diminution de par l’urbanisation, la perte des habitats, les pollutions des eaux, le réchauffement climatique… Les espèces disparaissent petit à petit : nous connaissons en ce moment la sixième extinction de masse, qui est la plus meurtrière que la Terre ait jamais connue. C’est pourquoi il est important d’intervenir.

Les Centres de soins travaillent avec de nombreux acteurs : des cliniques vétérinaires, des associations de protection de la nature, des bureaux d’études, des fédérations de chasse et de pêche, l’ONF, L’ONCFS, le Ministère de l’agriculture et de l’environnement….

Les seuls à pouvoir agir : un partenaire incontournable

Seuls les Centres de soins sont habilités à recueillir la faune sauvage en détresse.

Les cliniques vétérinaires

Même les cliniques vétérinaires, pour la grande majorité des cas, n’ont pas les autorisations pour soigner les espèces de la faune sauvage (autorisation d’ouverture, certificat de capacité, structures,…). La loi autorise les vétérinaires à prodiguer uniquement les premiers soins en cas de nécessité vitale pour l’animal. Une fois stabilisé, l’animal doit être acheminé vers le Centre de soins le plus proche ou le plus à même de prendre en charge l’animal (selon ses autorisations, équipements spécifique,…) .

Le soin à la faune sauvage nécessite des connaissances bien particulières, des autorisations et des équipements bien distincts de ce qui est nécessaire pour les animaux domestiques. Le travail en commun entre les vétérinaires et les soigneurs capacitaires est indispensable pour une bonne gestion de la faune sauvage. Ainsi nous relions les connaissances sur la biologie du vivant, la maîtrise des techniques opératoires, le savoir médicamenteux, …des vétérinaires, et l’expérience des animaux sauvages, la maîtrise des techniques de la contention, la connaissance des besoins pour une bonne rééducation et la possession des autorisations et des structures adéquates qu’ont les soigneurs capacitaires.

Un manque de communication : le principal souci est que la plupart des vétérinaires ne sont pas informés à ce sujet et se retrouvent pour certains dans l’illégalité et démunis face à un animal sauvage. De plus quand ces derniers agissent pour aider un animal sauvage, c’est à leurs frais. Ils n’ont en effet pas le droit de faire payer qui que ce soit pour un soin, car les animaux sauvages n’appartiennent à personne.

Hegalaldia travaille sous convention avec certains vétérinaires, ce qui permet une cohérence d’intervention, des soins adaptés aux spécificités des animaux sauvages, des interventions rapides, un échange,… et le vétérinaire peut ainsi bénéficier d’un reçu fiscal en fin d’année lui permettant de déduire 60% de son chiffre d’affaire imposable des frais engagés sur la faune sauvage (visitez la rubrique On recherche). Tout le monde y est gagnant !

Les particuliers

Il faut savoir qu’un particulier n’a pas le droit de recueillir un animal sauvage chez lui, même si celui-ci est en détresse. Il n’a pas le droit non plus de le transporter, de le déplacer, encore moins de le tuer.

Cependant une tolérance existe si cette personne est en lien avec un Centre de soins. Ainsi la personne qui trouve un animal blessé doit téléphoner à un Centre de sauvegarde de la faune sauvage pour savoir quelles démarches suivre. Elle sera dès lors protégée de toute sanction, mais elle bénéficiera aussi de conseils, car il n’est pas toujours bon d’intervenir. Exemple : une jeune chouette hulotte ne doit pas forcement être ramassée car les jeunes sortent du nid avant de savoir se débrouiller seuls et de maîtriser le vol (avant de ramasser un animal, contactez-nous).

Il n’est toutefois pas évident que cette personne soit en possession d’un téléphone sur le moment, ou ait le contact d’un Centre faune sauvage…

Ainsi il sera normalement toléré par l’administration de contrôle (ONCFS, gendarmerie, douanes, …) que le particulier recueille l’animal et contacte un vétérinaire ou un Centre de soins le plus rapidement possible. Le particulier ne sera normalement pas sanctionné s’il transporte l’animal à une clinique vétérinaire ou à un Centre de soins, à condition que ce soit par le chemin le plus direct.

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