L’élevage

Selon l’âge, l’espèce et le diagnostic établi, nous mettons en place un protocole de soins pour l’animal, qui évoluera en fonction de sa prise de poids journalière et de son état. Un jeune rapace nécessite moins de soins qu’un jeune oisillon ou qu’un jeune mammifère et ira plus rapidement en salle non chauffée (stabilisation n°1).

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La réhabilitation

Lorsque l’animal sauvage n’a plus besoin de soins réguliers, nous l’éloignons le plus possible des bâtiments afin qu’il ne voit plus d’activité humaine. Il ira dans une volière adaptée à son espèce. Par exemple les chouettes iront en volière nocturne ou ornithophage, aménagées avec des branchages car elles vivent plutôt dans un milieu forestier, de nuit.

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Les rapaces de taille plus importante (buses, vautours, …) iront en volière de 26m ou 50m afin de pouvoir s’exercer convenablement au vol sur de longue distance, car ils sont plutôt présents dans les espaces aérés (plaines, champs, montagne).

Le but de cette étape est de pouvoir se muscler, apprendre à se cacher, à chercher sa nourriture… Chaque espèce ayant des besoins différents, chaque volière est aménagée en fonction de sa biologie : cachettes, perchoirs, branchage, cordes, nids, mare…

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Une fois en voilière adaptée, nous nous contentons du passage journalier pour les nourrir et contrôler leur état de santé : c’est le stade où l’animal doit reconsidérer l’homme comme étant un prédateur afin qu’il se cache en le voyant arriver. Pour les individus nécessitant d’être surveillés d’avantage, une volière est dotée d’une caméra reliée à une télévision qui se trouve au bureau.

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Relâché au taquet

Une fois que l’animal est apte à se débrouiller seul dans la nature et qu’il a une distance de fuite suffisante (crainte de l’homme), nous le lâchons « au taquet ». Cette méthode consiste à ouvrir l’enclos afin de le laisser sortir lorsqu’il le désire, car cela lui permet de se familiariser avec l’environnement extérieur et de s’habituer aux odeurs.

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Nous faisons un apport de nourriture pendant le temps nécessaire, variable selon les espèces, car s’il n’arrive pas à se nourrir il sait qu’il pourra revenir à cet endroit. Au fil du temps la nourriture sera de moins en moins mangée, nous pourrons alors diminuer l’apport de nourriture jusqu’à son arrêt complet. Le rapace se débrouille enfin seul dans la nature. Mission réussie !

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