Eh oui, voici une espèce qu’il est malheureusement de plus en plus courant de rencontrer à l’intérieur de nos murs. Cet individu âgé de 3 ans (comme en attestent son plumage sombre et sa tête noire) nous a été apporté le 15 mai dernier par l’OFB (Office Français de la Biodiversité).

Découvert en état de faiblesse sur une commune d’Indre-et-Loire, ce jeune Gypaète barbu aura rapidement été pris en charge et acheminé jusqu’à notre centre grâce, entre autres, à la réactivité des agents de l’OFB.

Premier constat lors de l’accueil de l’oiseau, il n’est pas équipé de matériel d’identification et ne souffre donc d’aucune gêne liée à ces derniers, ouf ! Il faut dire que ces derniers temps, les Gypaètes barbus accueillis suite à la pose de matériels défectueux ou inadaptés n’ont pas manqué…

Arrivée chez nous en état de faiblesse et d’hypothermie avancé, l’oiseau a pu bénéficier des bons soins de l’équipe pour retrouver un état stable et rassurant.

Ce n’est qu’après avoir effectué des radiographies que notre inquiétude s’est confirmé. L’examen en question ayant mis en évidence des corps étrangers dans le système digestif du rapace, notamment des bouts de fils métalliques. La crainte d’une éventuelle perforation intestinale ayant été longuement soulevée.

Fort heureusement pour nous (et pour lui), notre nouveau pensionnaire aura naturellement régurgité ces corps étrangers durant les jours qui ont suivi son accueil. Plusieurs radiographies viendront ensuite confirmer que le pire à été évité.

À l’heure qu’il est, nous justifierons l’état de détresse de ce gypaète par une incapacité à se mouvoir (manque de falaise et de courant ascendant) et à s’alimenter convenablement (peu de pastoralisme) en Indre-et-Loire. Ce jeune en quête de territoire, semble s’être tout simplement affaibli par manque de biotopes adaptés à son espèce.

Aujourd’hui en volière extérieure, ce Gypaète barbu aura deux objectifs : retrouver un poids correct et se refaire une masse musculaire lui permettant de reprendre son envol dans les meilleures conditions.

Une analyse génétique sera cependant nécessaire afin d’identifier le massif d’où l’oiseau provient, afin de le remettre en liberté sur ce dernier.

Bien entendu, nous vous donnerons des nouvelles de sa réhabilitation !