Rares sont les occasions de vous en parler mais les amphibiens, autrefois appelés batraciens, sont aujourd’hui le sujet principal de cet article. Petit tour d’horizon de la vie en hiver de ces petits animaux oubliés.

Une Rainette verte bien camouflée

En cette saison

Les amphibiens sont des animaux à sang-froid sensibles au gel, ils peuvent s’enfouir dans le sol pour se terrer dans l’eau afin de s’en protéger. Ils constituent des réserves avant l’hibernation et réduisent la quantité d’énergie consommée. Les juvéniles ont alors très peu de temps pour amasser le nécessaire. Cette période sonne la transition entre celles qui hibernent encore dans les contrées les plus froides et les pontes précoces de certaines espèces.

Crapaud commun à l’abri d’un tas de pierres

Eh oui ! Il y a de la vie dans les points d’eau en hiver !

La migration

Chaque année, des millions d’amphibiens quittent leurs forêts à l’abri du froid pour se diriger vers les zones humides où ils sont nés afin de s’y reproduire. Le principal danger vient alors de cette migration, les amphibiens traversent les routes et la circulation pour rejoindre les mares ou les étangs. Ils perdent alors la vie par centaine, ce qui n’arrange pas leur sort compte tenu des autres menaces qu’ils encourent comme la destruction de leur habitat ou l’utilisation généralisée des pesticides. Ce qui vient déséquilibrer un maillon essentiel de la chaîne alimentaire.

À Hegalaldia, nous avons décidé d’agir et c’est pour cela que nous vous proposons de nous signaler toute constatation de collisions depuis un formulaire électronique afin d’appuyer et d’améliorer les demandes d’aménagement du territoire en faveur du passage des espèces animales dans leur globalité.

Alors, dans les Pyrénées-Atlantiques, si vous rencontrez une zone qui attire votre attention par son taux de mortalité élevé à cause des activités humaines, vous pouvez nous la signaler par le biais de notre formulaire en ligne.

Logo du projet Stop Impact

La reproduction

Concernant la reproduction des grenouilles et crapauds, on note la présence d’un accouplement mais la fécondation est externe et dans l’eau. Les mâles s’accrochent aux femelles avec leurs pattes pendant l’accouplement et viennent déposer leurs spermatozoïdes en fonction de la ponte de la femelle. Pour l’anecdote les grenouilles perdent leurs œufs en paquet, alors que ceux des crapauds sont pondus en ruban.

De grosses quantités sont alors présentes, leurs prédateurs étant nombreux. La spécificité vient du mâle Crapaud accoucheur (aussi connu sous le nom d’Alyte accoucheur) qui récupère le ruban des œufs pondus par la femelle en l’enroulant autour de ses pattes en se déplaçant jusqu’à l’éclosion.

Pontes de grenouille dans une mare

De l’œuf à l’adulte : La métamorphose

Les jeunes amphibiens abandonnent rapidement leur forme d’œuf pour donner vie à une larve connue sous le nom de têtard ! Appelé ainsi à cause de la grosseur de sa tête. Il ne possède qu’une nageoire caudale. Il ira alors se fixer à une herbe aquatique et respirer uniquement par la peau. Au bout du troisième jour, il va nager librement avec une organisation interne semblable à celle d’un poisson puis en 15 jours son système respiratoire est celui du’un poisson osseux. Enfin, les pattes apparaissent en commençant par celles de l’arrière et finissent par perdre leur queue.

Têtard en pleine croissance

Ainsi, à l’avenir, quand vous entendrez un coassement ou que vous verrez un bond furtif dans un point d’eau, vous penserez à ces petits animaux trop souvent oubliés.