Ils reviennent ! Les oiseaux migrateurs qui ont passé l’automne et l’hiver au sud reviennent pour élever les poussins et profiter des longs et agréables jours de la saison estivale.

Rappel

Pour rappel, les oiseaux migrateurs ont une horloge interne qui leur dicte ces allers-retours. C’est une hormone, la mélatonine, qui vient déclencher les départs. Hormis les variables des conditions climatiques, la diminution de la longueur des jours et la raréfaction de la nourriture, le cycle se répète de manière plus ou moins similaire chaque année.

Concrètement, à partir de la fin du mois de février les migrateurs commencent à revenir sur leur territoire. Cette migration est plus rapide que celle d’automne et au printemps la plupart des migrateurs reviennent. À l’exception de quelques espèces qui n’arrivent que fin avril, début mai.

Principales espèces concernées

Plusieurs espèces rentrent de migration, en voici quelques-unes :

Le Milan noir, ou la « version brune » du Milan royal. Il est l’un des premiers à revenir de migration, en l’espace de quelques jours, vous pourrez voir des dizaines d’entre eux arpenter les airs en quête d’une aire où s’établir. Les Milans noirs qui arrivent en nombre ont tendance à repousser leurs cousins royaux dans les terres et les monts en période estivale. Pour le reconnaître, fiez-vous à sa silhouette très sombre et sa queue légèrement échancrée.  Il est généralement de retour de mars à mai pour déjà repartir début juillet.

Milan noir en vol

L’Aigle botté, rapace rare et discret en France. Cet aigle a la caractéristique d’arborer des plumages différents d’un individu à l’autre. Ainsi certains seront dits en « phase claire » et seront majoritairement blancs, tandis que d’autres seront en « phase sombre » et porteront un plumage brun foncé. Dans les deux cas, leur critère d’identification principal viendra de leurs rémiges primaires (grandes plumes des ailes) qui sont toujours d’un noir marqué. Il va de soi que ces aigles en « phase claire » seront aisément reconnaissables avec un contraste de blanc (corps) et de noir (rémiges primaires). L’Aigle botté est généralement de retour à la mi-mars pour repartir en septembre.

Aigle botté

Les Hirondelles rustiques et les Hirondelles de fenêtres que tout le monde affectionne et qui reviennent en avril pour repartir fin septembre. Aisément reconnaissable avec leurs queues très échancrées, les Hirondelles rustique sont bien souvent annonciatrices du printemps. Leurs cousines des fenêtres elles, seront identifiables à leur croupion blanc qui contraste bien avec leur dos noir bleuté. Ces individus se font malheureusement rares de nos jours, l’utilisation intensive de pesticides et la diminution des populations d’insectes en étant bien sûr la cause principale…

Hirondelle rustique préparant son nid

La Cigogne noire, plus rare que ses consœurs les blanches, part, elle, entre les mois d’août et de septembre pour revenir en mars. Facilement reconnaissable avec son bec et ces pattes rouges, on l’identifiera en vol avec son cou noir qui contraste avec son ventre blanc. Contrairement à sa cousine blanche, la Cigogne noire niche en milieu boisé. Vous ne la verrez donc pas au nid sur un pylône ou un arbre isolé.

Cigogne noir au nid

La Bondrée apivore, ce rapace qui doit son nom à son alimentation principalement composée de guêpes et de leurs larves. Elle reste peu de temps dans nos contrées, de mai à septembre. Pas toujours aisé de la reconnaître entre les différents rapaces qui parcourent les airs. Sa petite tête et ses larges ailes striées pourront surement vous mettre la puce à l’oreille.

Bondrée apivore

Le Faucon hobereau, chasseur hors pair arrive lui en mars et nous quitte à la fin du mois d’août. Faucon de taille moyenne, il reste facile à identifier grâce à une calotte noire et une culotte rousse.

Faucon hobereau

La Huppe fasciée reconnaissable au premier coup d’œil avec sa grande huppe et ses ailes striées de blanc et de noir arrive elle aussi en mars mais étale son départ de juillet à octobre.

Huppe fasciée en quête de nourriture

Enfin, le fameux Percnoptère d’Egypte connut pour être un énigmatique petit vautour blanc et jaune nous revient de mi-mars à début septembre. Si vous le voyez, vous ne pourrez que l’identifier. Un corps entièrement blanc mise à part des rémiges primaires (grandes plumes des ailes) noires qui lui donne un plumage plein de contraste. Et si cela ne suffit pas, regardez sa queue, elle est cunéiforme, cela signifie qu’elle a une forme de losange.

Vautours percnoptères 

Ainsi, quand vous verrez prochainement l’une de ces espèces, dites-vous que leurs vacances d’hiver ont surement été chaudes et ensoleillées, ou du moins plus que les nôtres . ;)