Les petits oiseaux qui arrivent au centre, les martinets dans le ciel, les petits écureuils… le printemps a bien commencé. Cette saison joue un rôle phare dans le cycle de la nature. Adapter son comportement et prendre quelques petites bonnes habitudes peut donc avoir un impact positif non négligeable à court et long terme. Eh oui, vous le savez bien, le printemps est aussi une bonne occasion de sortir prendre l’air et d’entretenir son petit coin de paradis : le jardin !

Pour avoir un jardin et une nature épanouie, une faune et flore qui s’y développe en harmonie, certains réflexes sont tout de même indispensables ! Il faut trouver le bon équilibre entre maitrise de l’espace et développement naturel. La nature est contrôlée, maitrisée, il n’y a plus de place pour le « sauvage ». En impactant la flore, nous impactons directement la faune et inversement. La réduction des milieux naturels force les animaux à vivre en cohabitation avec l’homme, dans les parcs, les jardins. Coupe de haies en début de printemps, herbes tondues à ras régulièrement, tant de barrières au bon développement de la nature. Qui ne souhaite pas voir les abeilles butiner les fleurs l’après-midi et entendre le chant des oiseaux au coucher du soleil ? C’est pour cela que nous allons vous donner quelques conseils pour favoriser le développement de la nature dans le jardin, et ainsi transformer le jardin en véritable refuge pour la faune et la flore.

Si je coupe, je vérifie

Sur le centre, nous récupérons régulièrement des hérissons gravement blessés par des tondeuses, débroussailleuses ou autres, des petits oiseaux orphelins après le passage du taille-haie. Il est très facile d’éviter cela. Il me suffit tout simplement de prendre 5 minutes avant de jardiner pour vérifier s’il n’y a pas d’animaux aux endroits où je vais couper. 5 minutes qui peuvent vous éviter de prendre la vie à un animal et de venir jusqu’à nous.

Place au sauvage !

La première bonne chose à faire pour favoriser le développement de la nature serait de laisser un coin du jardin sauvage. Laisser un coin sauvage ne veut pas dire un terrain abandonné. Juste quelques mètres carrés vierges suffisent largement. On peut y mettre par exemple un petit abri pour les hérissons durant l’hiver. Ainsi, les plantes sauvages s’y développeront, créant un abri et une zone de vie pour les insectes et les animaux. Certains insectes pollinisateurs pourront venir butiner les fleurs sauvages et attirer les petits oiseaux insectivores qui cherchent à se nourrir ! Tout le monde est gagnant.

Des abris, je construirai

La construction d’abris pour les insectes et les animaux est une très bonne idée. Avant tout, c’est l’occasion de se mettre au bricolage le week-end et de sortir les outils qui prennent la poussière ! Les beaux jours arrivent, plus d’excuses. Il est possible de faire plusieurs types d’abris en vue des multitudes d’espèces présentes dans nos jardins. Pour commencer, il est possible de mettre des nichoirs pour les oiseaux ! Des dimensions spécifiques sont nécessaires pour augmenter les chances d’accueillir une espèce en particulier (par exemple la taille du trou d’entrée). Si vous souhaitez trouver des plans et des bonnes informations sur les différents nichoirs, la pose, l’entretien… n’hésitez pas à vous rendre sur le site nichoirs.net.

Les oiseaux ne sont pas les seuls présents dans nos jardins ! Il ne faut pas oublier nos amis les insectes. Les insectes raffolent des petits endroits exigus : tronc au sol, tuiles retournées, bambous morts… ! On peut regrouper tout cela dans un « hôtel à insectes », que l’on disposera dans le jardin (quelques conseils en cliquant ICI) ou en disposant des buches de bois dans le jardin que l’on ne touchera pas. Quand on sait que le lucane au stade de larve met entre 5 et 8 ans pour se développer dans le bois mort en décomposition, cela laisse à réfléchir.

On peut également penser à nos petits amis nocturnes, les hérissons ! Un petit abri de fortune sous une haie composé de planches de bois leur permettant de se cacher durant la journée conviendra parfaitement.

Des centaines d’abris différents sont possibles, n’hésitez pas à nous contacter pour des conseils sur une espèce spécifique !

Les produits chimiques, j’arrêterai

Un jardin en bonne santé est un jardin sans produits chimiques. Les produits chimiques comme les pesticides « protègent » une espèce de plantes au détriment de tous les êtres vivants végétaux et animaux présents autour. En mettant un produit chimique sur une fleur, je contamine l’insecte qui viendra butiner, et donc indirectement les oiseaux qui mangeront les insectes. Il en est de même pour les insecticides, molluscicides et autres. Chaque maillon de la chaîne alimentaire est interdépendant. Les produits chimiques ont également la fâcheuse tendance à pénétrer dans les sols, et cela n’est pas sans conséquence. Pollution sur le long terme et avec la pluie, les ruissellements entrainent les produits dans les rivières et finissent dans les océans. C’est pour cela qu’il faut favoriser les techniques naturelles, comme les hérissons contre les limaces, la coccinelle contre les pucerons…

Les lumières le soir, j’éteindrai

Qui ne voit pas les dizaines d’insectes agglutinés autour de la lampe un soir d’été ? La plupart du temps, l’insecte finit grillé contre l’ampoule ou sous une semelle de chaussure. Hormis nous déranger devant la télé, nous n’imaginons pas forcément l’impact négatif sur la nature. Le noir complet n’existe presque plus, les lumières des habitations et des lampadaires éclairent en continu. Cela perturbe le cycle des êtres vivants, qui sont attirés naturellement par la lumière et ne distinguent plus le jour et la nuit. Ainsi, les prédateurs nocturnes attendent devant les lumières que les proies arrivent. Le meilleur moyen d’éviter cela est de couper les lumières la nuit !

Les espèces invasives, je repousserai

Dans nos jardins, nous voulons souvent la plante la plus belle avec les fleurs les plus colorées, sans forcément se renseigner sur la compatibilité de la plante avec le biotope de notre jardin. Les plantes invasives sont un véritable fléau pour la biodiversité, mais les espèces d’insectes aussi. Pour exemple, nous pouvons prendre le Frelon asiatique qui décime les populations d’abeilles ou la Renouée du Japon qui a ramené une espèce de fourmis qui impacte le milieu naturel. Les espèces invasives impactent donc directement le milieu, mais peuvent également impacter notre santé. Il faut donc se renseigner avant d’introduire une espèce animale ou végétale dans son jardin. Les techniques pour repousser ces espèces une fois introduites sont complexes et nécessitent des connaissances, renseignez-vous au préalable chez un professionnel au risque de pousser l’expansion. En favorisant les espèces de la flore locale vous ne prenez pas de risque et vous aurez plus de chances d’attirer la vie sauvage dans votre jardin.

Les boules de graisse, j’arrêterai

Les oiseaux sont très friands des boules de graisse et de graines en tout genre. Pourtant, nourrir les oiseaux sauvages du jardin n’est pas à prendre à la légère. En ne donnant pas la bonne alimentation au bon moment, l’impact négatif peut prendre le dessus sur le positif. Certains types d’alimentation vendus pour les oiseaux, ne sont pas du tout adaptés. Mauvais produits ou composants inconnus, les boules de graisse n’apportent pas les éléments nutritifs nécessaires à une bonne santé pour un oiseau sauvage. Le filet autour peut également être problématique si les oiseaux se bloquent leurs petites pattes à l’intérieur. Une mangeoire en hauteur sur laquelle on dispose un mélange de graines pour oiseaux du jardin avec une coupelle d’eau est une très bonne façon de les nourrir. Il est également préférable de les nourrir uniquement durant l’hiver lorsque la ressource alimentaire se fait rare, pour ne pas créer de dépendance mais cela permet toutefois de leur apporter un peu d’énergie.

Voilà quelques conseils pour prendre soin de la nature de nos jardins. Si l’on applique ces quelques techniques, les résultats seront visibles très rapidement ! Papillons, chants des oiseaux, fleurs sauvages égayeront vos journées et la nature vous dira merci !  Le centre vous dira également merci car vous contribuerez directement à réduire le nombre d’arrivées sur le centre.