Nous ne savons pas trop où nous allons!

Nous voulons te dominer, te mettre à genoux-19-greed-nature-art[1]

Nous l’avons déjà fait par le passé, des civilisations ont disparu après avoir bouleversé leur environnement. Nous n’avons pas retenu les leçons de ces disparitions, mais difficile de contrarier les vieux instincts de survie ancrés en nous. 

Toi la Terre, tu ne nous as pas fait de cadeaux lors de nos premiers pas.

L’Homme a lutté pendant des milliers d’années pour en arriver là, il a affronté des mammouths, juste avec des lances et des silex, quand même!

Puis, nous avons commencé à te domestiquer, te défricher, te maltraiter… Et plus on te défrichait, plus, nous, humain, prenions du pouvoir sur toi… Le début de la victoire.

Nos moyens, même rudimentaires des débuts, ont évolué lentement. Puis, de plus en plus rapidement. On te domestique et on t’oublie. A nous de croître sur ta surface, de puiser en toi, sans vergogne. Nous sommes tes enfants ingrats et capricieux, avons-nous oublié que nous faisons partie de toi?… Cette nature nous a engendrés et nous la tuons.

 

Mais, nos vieux instincts de survie sont restés en nous-

Encore aujourd’hui, avec les connaissances que nous commençons à avoir sur toi, nous continuons à te mettre en danger. Nous créons des barrages, polluons tes eaux, bétonnons ta terre, coupons tes forêts, tuons la faune.

Saches, si cela peut te rassurer, que nous faisons aussi cela avec notre propre espèce. Nous le faisons le plus consciencieusement possible. Nous séparons des peuples par des murs, des frontières, nous tuons nos enfants pour des profits financiers.

La nature ne cherche pas à se battre, elle survie. Les peuples résistent un peu.

Nous avons extrapolé les procédés de destruction que l’on a envers toi. Peut-être que tu ne nous suffis plus? Que l’on considère depuis longtemps que tu te trouves déjà à genoux.

Nous créons des réserves pour te protéger, te parquer.

On le fait aussi  avec les Hommes. On a parqué les indiens et bien d’autres peuples et on connait le résultat… Tous disparus.

Des trames vertes et bleues, des corridors  comme pour te laisser un peu de place. Une petite alimentation sous perfusion juste pour te maintenir en vie. Les corridors, nous humains on connait bien, tous les ans des corridors humanitaires sont ouverts pour alimenter des peuples qui meurent de faim suite aux guerres, aux sécheresses. Une petite perfusion pour des humains qui n’ont plus de lendemain.

Journée des zones humides, vive notre dame des  landes. Un aéroport afin de bien finir le travail. Nous  te saignons jusque dans les dernières poches de résistance.

On te vide de tes substances, de ta liberté. La nature n’a plus de liberté.

Des peuples aussi vivent sans liberté de déplacement et de parole. Tout comme toi. Nous voulons tout dominer par n’importe quel moyen. Quitte à détruire, si cela résiste.

Nous devons avoir le dessus sur la nature, elle nous fait peur au plus profond de nous.

Nous te faisons passer pour un monstre auprès de nos enfants, dès leur naissance. Les comptines ont toujours un grand méchant loup ou une nature dangereuse. La nature froide, noire, méchante.  La Nature contre l’Homme. Dormez bien les enfants, faites de beaux rêves.

 

Où allons-nous ?-

Laissons la nature vivre! Laissons les peuples vivre! Si nous ne pouvons respecter notre propre espèce, comment pouvons-nous respecter les autres formes de vie qui nous entourent?

La nature a besoin de liberté pour s’exprimer, s’épanouir et non d’être gérée, comme un vulgaire produit. Elle ne nous a jamais attendus.

Laissons-lui la porte ouverte de nos cités, de nos lieux de vie. Faisons de la terre une amie, une compagne. Laissons les peuples s’exprimer. Nous avons tous besoin de liberté.

Finalement la chose qui fait le plus peur à l’Homme c’est :la LIBERTÉ.