Trois mois après sa remise en liberté : tout va bien !

Voici, maintenant trois mois que Jacques a retrouvé sa liberté. Lire l’article ici. La balise qu’il porte a été entièrement financée par. L’association est par conséquent propriétaire de toutes les données émises par cet individu. Nous en faisons bon usage en étudiant ses moindres mouvements, afin d’en apprendre davantage sur cette espèce : le Gypaète barbu, l’emblème de nos Pyrénées.

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« Même dans la Nature, il nous a donné quelques sueurs froides » – Le jour suivant le relâché, Jacques a connu une tempête importante avec des vents à plus de 180 km/h. Durant les premiers jours, la balise satellite n’a pas fonctionné : la batterie solaire n’avait pas pu se recharger par manque de soleil. Beaucoup d’inquiétude… jusqu’au jour où les données sont enfin arrivées : tout allait bien !

De riches informations récoltées –

Ces trois mois ont été riches d’enseignement en termes d’informations : déplacements, recherche alimentaire et utilisation du territoire. Il aura passé un petit mois sur le secteur du Parc national des Pyrénées : lieu de sa découverte.

Depuis, il est au Pays Basque. Les données satellite nous montrent qu’il connait bien le secteur : dépôts alimentaire du coté Pays Basque « espagnol », sources d’eau ferrugineuse, etc…

L’intérêt des sources ferrugineuses –

Les plumes du cou d’un adulte typique sont de couleur rouille orangé. Mais cette couleur n’est pas génétique : elle provient d’une teinture due à des bains répétés d’eau et de boue ferrugineuses. Il semblerait que les Gypaètes utilisent ces sources ferrugineuses pour deux raisons :

  • se débarrasser des parasites
  • augmenter ses chances de trouver un partenaire

En effet, l’intensité de cette coloration signalerait le statut territorial des oiseaux : les oiseaux reproducteurs étant généralement les plus colorés. Cela leur permettrait d’éviter les conflits intra-spécifiques.

Un lieu tenu secret –

Nous ne pouvons pas donner le lieu exact de sa position car nous ne souhaitons pas attirer trop de curieux sur la montagne où il se trouve afin d’éviter le dérangement. Les gypaètes préparent en ce moment la saison de reproduction et tout dérangement peut les faire quitter le secteur et annuler tout simplement la reproduction.

Voici tout de même une photo prise de Jacques en train de se faire les plumes, il y a moins d’une semaine.

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Nous continuons à observer ses moindres mouvements avec attention, dans l’espoir qu’il se trouve une belle femelle pour cette saison de reproduction !