Le 28 février 2005, la France adoptait la « Charte de l’environnement ». Qui place la sauvegarde de la nature au même niveau constitutionnel que les droits de l’homme.

L’article 2 de cette charte stipule « que toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement ».

L’article 4 surenchéri « que toute personne doit contribuer à la réparation de dommages qu’elle cause à l’environnement ».

Puis, le « Grenelle de l’environnement » sous la présidence Sarkozy. Création d’une « Agence de la biodiversité » avec le président Hollande.

Une COP 21, une réussite pour les politiques, mais pas pour les ours polaire…

Loi biodiversité, assemblée nationale, sénat et bien sur des amendements, des amendements déposés par les lobbyistes et la loi biodiversité sera une coquille vide. Vu l’âge de nos représentants surement un problème de fécondité, pire une intoxication au DTT.

Entre les différents textes qui légifèrent les droits de la nature ou encore une agence de plus. On pourrait se dire que la cause environnementale est gagnée.

Spécialité française, des textes, des textes, des agences, des agences………. Mais concrètement, il ne se passe pas grand-chose. Et, nous n’appliquons déjà pas nos engagements. Ours, nitrates, air, etc. Mais qui les applique ? Surement pas nos politiques !

Une zone humide transformée en éco-quartier. Mieux vaut avoir des grenouilles dans un bassin au milieu de maison en « Haute Qualité environnementale ». Que des grenouilles dans un marais naturel ou un trou d’eau sauvage. C’est peut être une mauvaise lecture de l’article 2 de la charte de l’environnement. Ils n’ont lu que la fin « amélioration de l’environnement »…

Et l’article 4 « que toute personne doit contribuer à la réparation de dommages qu’elle cause à l’environnement ». Comment faire ?

Nous agissons tous à diverses échelles dans la destruction de la nature. On répare quoi et comment, une bactérie a t-elle plus ou moins de valeur qu’une chouette, un ours qu’une marguerite ? Car, la nature c’est un ensemble, un tout. Toutes les espèces interagissent entre elles. Il faut réparer les dommages, mais il faut surtout éviter de détruire. Un écosystème c’est comme un puzzle, une pièce en moins et fini le tableau dans son ensemble. Il n’a plus la même valeur. Les droits de l’homme sont déjà assez bafoués alors le droit à l’environnement comment voulez-vous le faire appliquer ?

Pourquoi sauvez la nature, vous demandez vous ? Je vous réponds pourquoi écouter de la musique classique, ça sert à quoi ? Tout simplement, c’est beau.

En deux, la nature nous fait vivre. Sans elle, pas d’humanité. Alors que Mozart, on peut vivre sans, cela n’aurait aucune répercussion vitale sur les humains.

Et la dernière en date une « Agence de la biodiversité ». Encore une, vous avez besoin de placer du monde ou des amies ? Une agence qui s’occuperait même de la nature ordinaire. Quel scoop, j’espère que cette agence aura les moyens de fonctionner. Mais pourquoi je me pose cette question, évidemment que les moyens seront là. Un cousin ou peut-être même une maitresse y travaillera.

Je ne pense pas que passer les 35 heures, il y a encore beaucoup de monde pour penser a la biodiversité. Ou plutôt si, à celle des prochaines vacances au soleil.

Madame le ministre, juste une suggestion. : venez, passer une semaine avec les personnes qui travaillent dans les milieux associatifs de la protection de l’environnement. Juste une semaine, c’est vrai dans notre milieu, on n’applique pas trop les 35 heures. Je suis désolé pour votre gouvernement mais nous sommes plus près des 50 heures semaine, nous n’avons pas le choix. Dans les milieux associatifs, notre devise est « travailler plus pour gagner encore moins ». Nous n’avons pas besoin de savoir que vous allez mettre encore une agence de plus, c’est presque une insulte, une gageure pour nous.

Avez-vous seulement une idée du travail réalisé par les femmes et les hommes qui se battent tous les jours pour sauver un morceau de nature, même ordinaire ? Ils n’ont pas attendu une agence pour s’alarmer sur le sujet. Heureusement, que ses personnes croient en leurs convictions. Vous n’avez pas la moindre idée de la réalité dans les petites et moyennes associations en France. Vous ne traitez qu’avec les grandes, les multinationales de l’environnement. Toujours le même schéma, même en associatif. Et on parle de décentralisation des pouvoirs et des compétences en France. Encore des fables.

Mais, les acteurs d’un territoire, ce sont toutes ses associations qui œuvrent sur celui-ci tous les jours et toute l’année. Elles ont tissé un lien de confiance avec les citoyens en les informant, conseillant. Et souvent avec très peu de moyens.

Alors faite là votre agence, mettez-y qui vous voulez. Et surtout trouver de bons herpétologues. Avec toutes les couleuvres que vous nous faites avaler. Dans les reptiles, ça vous savez faire.