Nous le voyons très régulièrement dans le ciel en cette période de l’année ; il est parfois confondu avec les hirondelles, mais c’est un martinet noir !

– Le martinet

En vol il est reconnaissable à sa couleur brune, malgré sa gorge blanche. Ses ailes sont longues, étroites et légèrement arquées. Mais c’est surtout à son cri strident, lorsqu’il vole, que nous le reconnaissons le mieux ! De plus, les martinets sont généralement en groupes, formant une colonie. L’été il niche dans des cavités à l’intérieur des bâtiments ou encore dans des nichoirs spéciaux que nous pouvons construire nous même !

– Jamais de pause !

Le martinet possède une particularité bien à lui : il ne se pose presque jamais. Il mange, dort et se reproduit même en vol ! En effet, il dispose de pattes très courtes, ce qui l’empêche de se poser car il ne peut repartir. Elles sont cependant très puissantes, ce qui lui permet de s’accrocher à n’importe quelle façade lorsqu’il rejoint le nid, l’été, quand il doit couver.
Il construit son nid à l’aide de plumes et de matières végétales en forme de cuvette maçonnée avec de la salive. Le nid est placé dans une cheminée, dans des fissures, sous le bord des toits.

– Petit mais rapide !

Avec des pointes à 200 km/h sur des courtes distances, cela en fait l’un des animaux les plus rapides ! Cette vitesse lui permet de chasser n’importe quel insecte au-dessus des champs et des plans d’eau mais aussi des planctons aériens se trouvant à plus de 1000 mètres du sol.

Extrêmement précis, il est capable de rejoindre son nid via un petit orifice de quelques centimètres de diamètre, apparemment sans diminuer son allure.

– Leur accueil

Nous recevons souvent au mois de juin des jeunes qui ont loupé leur envol ou qui sont tombés du nid. C’est alors un long travail qui commence pour le centre de sauvegarde car les jeunes tombés du nid demandent du temps : il faut les nourrir toutes les heures avec des gavages d’une pâte à base d’insectes, donnée en boulette, cela jusqu’à ce que les ailes du jeune dépassent de 1,5 cm sa queue. Ils n’ont pas de temps pour la réhabilitation et nous les testons directement à l’envol en leur donnant un léger coup d’élan (il s’agit de le lancer en l’air car il ne peut pas décoller du sol). Pour ce qui est des adultes, leur accueil est dû à un problème sur leurs ailes : fracture ou élongation lors d’un choc. Ils sont nourris de la même manière que les jeunes et sont testés au vol.

– Triste affaire

Malheureusement, nous constatons chez cette espèce, ainsi que chez les autres insectivores une baisse importante de leur population… Les causes de cette diminution sont dues à l’usage trop important d’insecticides ainsi qu’aux constructions urbaines modernes, sites défavorables à la nidification.

Même si de grandes périodes de mauvais temps au moment de la nidification peuvent parfois décimer des colonies de ces oiseaux, l’homme est encore au centre d’une affaire d’affaissement continu d’une population d’espèces en voulant régler de petits problèmes avec des produits toujours plus nocifs pour nous et le reste de la faune/flore, au lieu de laisser libre cours à la nature ou d’utiliser des moyens plus naturels…